En complément des agences d’information financière, BONDVALUE filtre et analyse les données brutes, afin d’en extraire une information synthétique et fiable.
Les acteurs du marché financier ont accès à un grand nombre d’informations de marché, mais souvent disparates, afin de procéder à des évaluations de titres : contributions « sur pages » des teneurs de marché, prix « executables » sur les plateformes électroniques de trading, cours publiés des marchés réglementés….
Le progiciel fournit, sur un grand nombre de valeurs, et suivant une méthodologie rigoureuse, des fixings de cotations à des heures prédéfinies par le client. Ces synthèses, ainsi que toutes les statistiques liées à ces fixings, sont retransmises à l’utilisateur suivant des masques prédéfinis, soit sous forme de fichiers ou de graphiques, soit directement dans Excel. L’utilisateur possède ainsi une piste d’audit complète, lui permettant de s’assurer que les fair values obtenues sont correctes, aussi bien pour des besoins internes que vis-à-vis des tiers (commissaires aux comptes, autorités de contrôle…).
La fair value d’un titre, utile pour valoriser des portefeuilles ou pour estimer le prix d’une transaction, est calculée par BONDVALUE en prenant en compte l’ensemble des informations de marché disponibles au même moment, suivant les différents abonnements que possède le client (Bloomberg, Thomson Reuters, Telekurs…). La valeur d’un titre dépend ainsi du consensus qui se dégage autour d’un titre, et non d’un teneur de marché ou d’une source de prix en particulier.
Cette manière de procéder est conforme à l’esprit des normes comptables internationales (IAS 39). La fair value d’un titre correspondant à sa valeur de revente dans des conditions dites « normales » de marché, et pour une taille standard (par exemple 5-10 M€ pour des titres obligataires). La fair value VALNEXT est évaluée de manière indépendante des contreparties des transactions (Front office), et permet ainsi de prévenir tout conflit d’intérêt.
Dans le cadre du contrôle de la best execution (ou de la best selection), préconisé par la nouvelle Directive européenne, l’estimation d’une fourchette de prix de marché représentative du consensus de marché au moment de la transaction permet de vérifier que celle-ci a bien été réalisée « au prix du marché ». Des alertes, classées par ordre d’importance, sont émises par le système, pour toutes les transactions qui s’écarteraient du consensus de marché. Les résultats des analyses, stockés dans une base de données, sont exportables dans Excel ou visualisables sous forme de graphique.
Cette approche permet de conserver toute la piste d’audit nécessaire à des fins de contrôle interne et vis-à-vis des autorités de marché.
Pour les titres obligataires pour lesquels il n’existe pas d’informations de marché, une fair value est estimée par un modèle de proxy basé sur les spreads de taux, par comparaison avec des titres homogènes en termes d’émetteur, de rating, de durée de vie, de secteur d’activité… Les informations sur les CDS (Credit default swap) sont aussi utilisées, mais seulement dans certains cas particuliers, du fait d’une volatilité de la base relativement élevée (écart entre l’asset swap spread et le taux de CDS de même maturité et pour le même émetteur).
Cette méthode de valorisation « par proxy » est conforme elle aussi à l’esprit des normes comptables, ainsi qu’aux pratiques usuelles du marché.
Cette approche est d’autant plus pertinente, lorsque le marché obligataire est confronté à des problèmes de liquidité, comme ce fut le cas au cœur de la crise financière, à l’automne 2008. Les acteurs du marché éprouvent, en effet, de grandes difficultés à évaluer correctement ces actifs en l’absence d’informations de marché et doivent se référer à des méthodes de pricing internes (mark to model) très lourdes à mettre en œuvre.
VALNEXT a, par l’utilisation de la méthode des proxys, en quelque sorte devancé la réforme en cours de l’IAS 39 qui autorisera bientôt les entreprises à valoriser les obligations avec la méthode des flux actualisés, à l’aide d’un spread approprié au lieu du prix de marché, lorsque le prix est très fortement décoté, simplement du fait de l’absence de liquidité.
Le spread que l’on retrouve dans BONDVALUE par la méthode des proxys est filtré des spreads « aberrants » en recherchant, pour une classe d’actifs donnée (maturité, secteur d’activité, rating…) un spread moyen issu du consensus de marché. Il est en quelque sorte, « lissé » des particularités de telle ou telle émission, du fait de l’absence de liquidité, mais prend bien en compte le risque de défaut de la classe à laquelle il appartient.
Le fait de valoriser les obligations à l’aide de la méthode des flux actualisés ne doit pas avoir pour conséquence une annulation pure et simple du risque de crédit qui mettrait, par exemple, au même niveau le rendement des titres d’Etat de rating AAA et celui des obligations bancaires BBB. La méthode des proxys permet ainsi d’avoir une juste appréciation de la valeur d’un titre, compte tenu du spread moyen de la classe à laquelle il appartient. Cette valeur, qui peut être différente du prix de marché tel que constaté à un instant donné, permet d’obtenir dans certain cas un prix plus cohérent par rapport à une vision moyen-long terme que le prix observé, résultant uniquement de l’absence de demande sur le titre le jour de la valorisation.
L’utilisateur dispose aussi de toute la piste d’audit nécessaire (graphiques et données) qui permet de retracer le calcul de la fair value par la méthode des proxys.
Les clients de BONDVALUE ont ainsi accès à une information financière enrichie des analyses du progiciel, et entièrement auditable.
Ainsi VALNEXT ne se positionne pas comme un nouveau fournisseur de données financières brutes, mais agrège, analyse et recoupe les données du client afin d’en restituer une information à forte valeur ajoutée.